Pourquoi s’intéresser aux extensions audio/vidéo ?

Dans le monde actuel, les passionnés de Hi-Fi et de home cinéma recherchent en permanence le petit plus qui fera toute la différence dans leurs installations. Les technologies évoluent vite : l’apparition des formats haute résolution, le streaming, la multiplication des chaînes ou encore la démocratisation des systèmes multicanaux ont ouvert la voie à de nombreuses possibilités. Or, pour optimiser pleinement un équipement audio/vidéo, il est souvent nécessaire de recourir à des extensions. Ce terme recouvre tous les accessoires ou modules ajoutés à une chaîne existante, afin d’en augmenter les fonctionnalités ou améliorer la qualité du signal.

Il peut s’agir d’un convertisseur numérique-analogique (DAC) externe pour transcender la restitution sonore, d’un préampli phono dédié pour sublimer l’écoute des vinyles, mais aussi d’adaptateurs réseaux, de cartes d’extension pour amplificateurs ou de produits destinés à la vidéo (décodeurs et extensions HDMI par exemple). Souvent, l’idée est de remplacer ou compléter une section interne jugée insuffisante dans la partie audio ou vidéo de l’appareil initial. En combinant plusieurs maillons de qualité, on obtient un rendu supérieur, une meilleure adaptabilité et on préserve la possibilité d’évoluer au fil du temps, sans changer tout le système.

En tant que passionné de son depuis de nombreuses années, j’ai découvert dans ces extensions un terrain de jeu infini. Elles permettent de repousser les limites d’une installation, tout en restant dans des budgets variables : parfois, de simples accessoires judicieusement choisis peuvent avoir un impact spectaculaire sur la restitution sonore ou la fluidité de l’image. L’enjeu est de comprendre comment ces extensions fonctionnent, lesquelles privilégier selon son usage, et quels sont les points importants à surveiller pour chaque catégorie.

Comprendre les extensions audio et vidéo

Qu’est-ce qu’une extension audio/vidéo ?

On appelle extension audio ou vidéo un module additionnel utilisé pour compléter un système déjà en place. Dans le monde de la Hi-Fi, les extensions les plus courantes sont : l’ajout d’un DAC externe pour bénéficier d’une meilleure conversion numérique-analogique, l’utilisation d’un préampli phono adapté à la cellule de la platine vinyle, ou encore l’intégration d’un transport CD séparé. Côté vidéo, on parlera d’un boîtier HDMI pour étendre le nombre d’entrées, d’un adaptateur permettant de gérer le 4K à partir d’un projecteur ancien, ou d’un dispositif de streaming incorporant Netflix, Disney+ et autres services récents si l’écran d’origine n’est pas équipé d’une plate-forme adaptée.

Il existe également des extensions moins connues, comme un adaptateur pour passer d’anciennes connectiques (SCART, S-Vidéo, composante) à des prises plus modernes (HDMI, DisplayPort). Ou encore des cartes d’extension internes à brancher directement dans le châssis d’un amplificateur ou d’un processeur home cinéma, pour bénéficier d’une prise en charge de formats audio de pointe tels que le Dolby Atmos, le DTS:X, voire l’Auro-3D. Parfois, ces modules sont proposés par le fabricant pour mettre à jour un modèle existant, ce qui évite de devoir remplacer tout le matériel.

Ainsi, l’objectif est de maintenir une certaine modularité et une évolutivité. Certains audiophiles et vidéophiles préfèrent séparer les éléments : on parle alors de configurations en composants séparés. Dans la pratique, cela se traduit par un gain de flexibilité, au prix d’un surcoût et d’une complexité accrue. Toutefois, dès qu’on vise un certain niveau de performance, ce type d’approche peut décupler la qualité de l’écoute ou de l’affichage.

Les avantages d’une approche modulaire

Opter pour des extensions, c’est faire le choix de la polyvalence. Chaque maillon de la chaîne, qu’il s’agisse d’un préampli phono, de l’étage de conversion numérique-analogique, de la carte de traitement vidéo ou même de l’étage d’amplification, peut être remplacé ou amélioré indépendamment. Cela évite de se retrouver bloqué lorsque, par exemple, une nouvelle technologie de connectique émerge ou quand on a envie d’améliorer seulement une section précise sans pour autant renouveler la totalité de l’équipement.

En Hi-Fi, ce principe est particulièrement pertinent pour les amateurs de vinyles. Certains amplis disposent certes d’une entrée phono intégrée, mais elle est souvent basique ou de qualité moyenne. Un préampli phono dédié apporte plus de précision dans la reproduction des micro-informations gravées sur le disque et peut être adapté au type de cellule utilisée (MM ou MC). Côté numérique, un DAC externe peut proposer, selon son niveau de gamme, une architecture de conversion plus avancée, des filtres paramétrables et un traitement interne qui respectera mieux le signal audio. Ainsi, on gagne non seulement en clarté, mais aussi en respect des timbres et en dynamique.

Sur le volet vidéo, les contenus en Ultra HD 4K et même 8K se développent. Les téléviseurs et vidéoprojecteurs plus anciens peuvent être vite dépassés s’ils ne prennent pas en charge des standards tels que HDR10 ou Dolby Vision. Dans ces cas, l’ajout d’un boîtier de conversion vidéo peut prolonger la durée de vie d’un écran tout en profitant pleinement des nouvelles normes. De la même façon, pour ceux qui suivent l’évolution des sons 3D, il est possible de brancher un décodeur ou un processeur additionnel chargé de gérer les canaux verticaux (hauteurs). Les voies sont multiples, et cette modularité permet d’envisager l’avenir de manière plus sereine.

Les extensions audio : zoom technique et bonnes pratiques

DAC externes et cartes de conversion

Retoucher la conversion numérique-analogique est l’une des voies royales pour améliorer une chaîne Hi-Fi ou home cinéma. Les DAC (Digital-to-Analog Converters) externes de qualité supérieure sont très prisés, car la conversion intégrée dans certains amplis ou lecteurs réseau n’est pas toujours à la hauteur des attentes les plus élevées. Un DAC dédié présente souvent une alimentation plus robuste, des composants sélectionnés et une gestion précise des horloges internes, réduisant le jitter numérique.

Pour choisir un bon DAC externe, on peut se baser sur des critères objectifs : le niveau de distorsion, le rapport signal/bruit, la présence de technologies d’upsampling ou de filtres ajustables, ou encore la compatibilité avec des fichiers PCM 24 bits/192 kHz, DSD ou MQA. Au-delà de ces spécifications, l’écoute reste déterminante. Certains DAC offrent une signature sonore particulière : on parle souvent de rendu chaleureux, analytique ou neutre. Le choix final dépend donc des préférences d’écoute et du reste de la chaîne (enceintes et amplificateur notamment).

Il existe également des cartes de conversion qui se branchent directement dans certains amplificateurs ou préamplificateurs modulaires. Cette solution est intéressante, car elle réduit le nombre de câbles, tout en proposant des puces de conversion plus avancées que celles de base. Cela reste moins ouvert qu’un DAC externe (on reste cantonné à la marque ou à la gamme de l’ampli), mais l’intégration est souvent soignée et peut éviter des problèmes de compatibilité ou de placement.

Préamplis phono et l’importance de l’égalisation RIAA

L’engouement pour le vinyle ne faiblit pas. Les galettes noires font toujours vibrer les amateurs de bel enregistrement, et de très nombreuses platines sortent tous les ans. Or, pour profiter pleinement des subtilités d’un disque, un préampli phono performant est indispensable. En effet, le signal issu d’une cellule phono est faible : il dépend du principe de lecture magnétique et nécessite une égalisation RIAA, qui remonte les basses et diminue les aigus pour compenser la gravure du disque.

Beaucoup d’amplificateurs intègrent un étage phono, mais celui-ci est parfois minimaliste. Un préampli phono dédié va soigner l’alimentation, minimiser les bruits parasites et proposer une charge ajustable, cruciale pour optimiser la cellule. On peut ainsi régler la charge résistive (souvent 47 kOhms pour les cellules MM, mais d’autres valeurs pour certaines MC) ainsi que la capacité pour affiner la réponse en fréquence. Cette personnalisation permet d’exploiter tout le potentiel de la platine. Il est souvent conseillé de comparer plusieurs modèles de préamplis phono avant de faire son choix.

De plus, entrer dans l’univers de la correction RIAA peut ouvrir des portes vers des options plus exotiques, comme l’égalisation DECCA ou Columbia pour les disques anciens, ou l’égalisation variable pour les audiophiles exigeants. Dans tous les cas, cette extension apporte un gain considérable dans la justesse de la restitution et la propreté du message sonore.

Amplificateurs externes et bi-amplification

Lorsque la puissance d’un amplificateur intégré n’est pas suffisante ou que sa section d’amplification montre ses limites, il est fréquent d’ajouter un bloc de puissance dédié. On parle alors d’amplification séparée. Dans une optique home cinéma, on peut délester l’ampli principal en ajoutant un bloc stéréo pour les enceintes frontales, tout en laissant les voies centrales et effets gérées par l’amplificateur d’origine. C’est un moyen efficace pour gagner en réserve de courant et en dynamique, surtout si l’on possède des enceintes gourmandes.

La bi-amplification, quant à elle, consiste à dédier un canal d’amplification aux haut-parleurs de grave et un autre aux registres médium/aigu, pour chaque enceinte. Cela nécessite que les enceintes aient des borniers séparés, mais cela peut engendrer un gain de clarté et de précision, car chaque bloc travaille sur une plage de fréquences plus restreinte. On peut même pousser plus loin avec la bi-amplification active, où un filtre actif sépare le signal avant amplification. Ce type d’extension est toutefois plus complexe à mettre en œuvre et requiert un filtrage adéquat.

Dans tous les cas, l’ajout d’un amplificateur externe apporte une vraie flexibilité : on peut choisir la puissance et la philosophie sonore (certains blocs sont plutôt chaleureusement typés à lampes, d’autres misent sur la neutralité et la force brute). L’intérêt est d’ajuster la chaîne à son goût personnel et à la sensibilité des enceintes.

Les extensions vidéo : une porte sur la modernité

Adaptateurs et convertisseurs de signaux

La multiplication des standards vidéo a parfois rendu les anciens équipements obsolètes. Des TV plasma ou LCD d’il y a quelques années ne disposent pas forcément d’entrées HDMI 2.0 ou 2.1, et ne savent pas toujours gérer des résolutions élevées ou des métadonnées HDR. Plutôt que de changer tout de suite l’écran, on peut insérer un boîtier de conversion qui s’occupe de reformater le signal pour le rendre compatible. Il en existe plusieurs types : certains se concentrent sur la conversion analogique-numérique, tandis que d’autres s’occupent de mettre à l’échelle (upscaling) des vidéos de faible définition vers de la HD ou de la 4K.

Ces adaptateurs peuvent également intégrer des fonctions de correction couleur, de désentrelacement ou d’insertion d’images intermédiaires pour fluidifier le mouvement. Dans certains cas, on trouve même des boîtiers capables de prendre en charge la compensation HDR, en ajustant la luminosité et le gamma quand le projecteur ou le téléviseur ne gère pas nativement ces paramètres. C’est une solution économique pour améliorer l’expérience visuelle et prolonger la durée de vie du matériel existant.

Bien évidemment, il faut faire attention à la qualité de ces boîtiers. Certains modèles entrée de gamme peuvent ajouter de l’input lag ou dénaturer la restitution des couleurs. Mieux vaut s’orienter vers des produits reconnus, bénéficiant d’un chipset performant, surtout si l’on est sensible à la fluidité et à la précision colorimétrique.

Extensions HDMI pour le home cinéma

Les installations home cinéma dépendent largement du format HDMI pour véhiculer le signal. Mais la norme HDMI a constamment évolué, passant de la version 1.4 à 2.0, puis 2.1, à chaque fois en ajoutant de nouvelles fonctionnalités : support du 4K60, compatibilité HDR étendue, eARC, prise en charge du VRR pour le jeu vidéo, etc. Les amplificateurs audio/vidéo plus anciens peuvent ne pas intégrer les derniers décodeurs, ce qui limite la diffusion des signaux haute résolution.

Pour conserver son ampli favori ou un casque home cinéma un peu daté, on peut recourir à des splitters HDMI, des extracteurs audio ou des switchs HDMI plus évolués : ces derniers récupèrent le signal haute définition d’une source récente (lecteur Blu-ray 4K, box multimédia, console de jeu) et le traitent ou le reformattent pour l’ampli. Certains modèles sont capables de séparer la portion audio de la portion vidéo, ce qui évite que l’ampli doive gérer un format qu’il ne comprend pas. On envoie alors la vidéo directement au téléviseur ou vidéoprojecteur, et l’audio converti ou ré-encodé à l’amplificateur.

Cette pratique demande de vérifier minutieusement la compatibilité, car tous les splitters ou extracteurs ne gèrent pas nécessairement les mêmes standards audio : le Dolby TrueHD, le DTS-HD Master Audio ou le Dolby Atmos. On peut donc se retrouver avec un simple flux Dolby Digital compressé, à moins de choisir un appareil suffisamment abouti. Malgré tout, cette extension demeure une solution élégante pour mettre à jour le système sans tout remplacer.

Exemples d’usages concrets et scénarios d’installation

Optimiser un système stéréo classique

Imaginons un passionné qui possède un amplificateur vintage de la fin des années 70, renommé pour sa musicalité et son rendu chaleureux. Cet amplificateur ne propose pas d’entrée numérique et son entrée phono, certes fonctionnelle, peine à restituer la finesse d’une cellule MC haut de gamme. Pour éviter d’acheter un amplificateur moderne, il peut ajouter un DAC externe pour raccorder son ordinateur ou son lecteur réseau, et un préampli phono spécialisé. Ainsi, il conserve la signature sonore de son ampli, tout en gagnant un accès aux sources numériques haute résolution et à une qualité d’égalisations phono nettement supérieure.

Cette approche peut s’enrichir d’adaptateurs réseaux si l'ampli vintage doit se connecter à un système multiroom. Un boîtier Wi-Fi ou un lecteur de streaming externe, voire un module Bluetooth aptX HD, peut alors s’intercaler entre la source (smartphone, NAS, service de streaming) et l’ampli. De cette manière, le propriétaire de matériel ancien s’ouvre les portes de la modernité, sans contrarier le caractère sonore auquel il reste attaché.

Donner un coup de jeune à un home cinéma daté

Dans le cas d’un home cinéma 5.1 d’il y a dix ans, il est possible que l’ampli ne soit pas compatible avec l’ARC ou ne gère qu’un ensemble réduit de codecs. Cela peut devenir frustrant lorsque l’on se procure un téléviseur Ultra HD récent et que l’on veut profiter des pistes Atmos issues d’un Blu-ray 4K. L’ajout d’un extracteur HDMI jouant le rôle d’interface entre la platine Blu-ray et l’ampli, va permettre de séparer l’audio haute résolution du flux vidéo et d’en conserver un maximum. Certes, on peut se heurter à des limites, puisque l’ampli n’est pas prévu pour l’Atmos ou le DTS:X, mais on peut parfois sortir un flux PCM multicanal de qualité.

Dans une autre optique, on peut connecter un préampli home cinéma moderne à un ensemble d’amplificateurs de puissance plus anciens, afin de déployer un son multicanal complet. Dans ce cas, le préampli se charge des codecs récents et de la distribution du signal jusqu’aux blocs de puissance, qui effectuent simplement l’amplification. Cela permet de conserver certains éléments de qualité de l’ancien système, tout en mettant à jour la gestion des nouveaux formats audio. Les enceintes, si elles restent performantes, s’adapteront parfaitement à l’électronique modernisée.

Streamers et récepteurs réseau : la révolution des sources

Aujourd’hui, l’écoute de musique via un service de streaming (Qobuz, Tidal, Deezer, Spotify) ou le partage à domicile de bibliothèques numériques a pris une ampleur incontournable. Les streamers audio sont devenus des extensions de choix. On peut les connecter à un DAC externe ou à l’amplificateur s’il dispose d’entrée numérique. Certains streamers proposent déjà une conversion interne haut de gamme. D’autres privilégient une conception purement numérique (transports) et envoient le signal en sortie coaxiale ou optique.

Pour ceux qui souhaitent conserver un amplificateur haut de gamme mais dépourvu de connectivité réseau, l’ajout d’un tel streamer est une véritable bouffée d’air frais. Il permet non seulement de lire des fichiers haute résolution stockés sur un NAS, mais également de profiter de protocoles tels que AirPlay, Chromecast ou UPnP. Certains modèles s’intègrent parfaitement dans des écosystèmes multiroom, ce qui est pratique si l’on veut diffuser la musique dans plusieurs pièces de la maison.

Même en home cinéma, on peut croiser des boîtiers permettant de profiter de Netflix, YouTube ou autres applications directement sur son projecteur, tout en déportant l’audio vers l’ampli. Il est d’ailleurs souvent possible de piloter l’ensemble via une application mobile, rendant l’utilisation plus moderne et conviviale. Ainsi, le streamer s’impose comme l’une des extensions les plus transformatrices de l’ère numérique.

Conseils pour bien choisir et intégrer ses extensions

Réfléchir à ses besoins à long terme

Avant d’investir dans telle ou telle extension, il est fondamental de se projeter dans l’avenir : quel usage adresse-t-on ? Souhaite-t-on évoluer vers le home cinéma 7.1 ou 11.2 ? Est-on attaché au vinyle au point de vouloir un préampli phono haut de gamme ? Va-t-on principalement écouter des fichiers numériques en haute résolution, ou plutôt alimenter la chaîne depuis un lecteur CD classique ?

Cette vision à long terme évite les acquisitions impulsives. Si l’on sait que, dans deux ans, on basculera sur un vidéoprojecteur 4K HDR, il peut être judicieux d’investir dans un adaptateur ou un processeur HDMI déjà compatible. De même, si l’on prévoit d’acquérir une platine vinyle MC exigeante, on gagne à cibler un préampli phono de bonne facture. Ainsi, on anticipe les évolutions de l’installation et on limite les dépenses répétitives.

Tenir compte de la synergie avec son matériel

La Hi-Fi est un univers où chaque maillon peut influencer la chaîne globale. Il est donc essentiel de vérifier la compatibilité technique : impédances d’entrée et de sortie, alignement des niveaux, formats gérés, etc. Mais il faut aussi s’assurer que chaque extension s’intègre harmonieusement au reste du système. Un DAC réputé pour son extrême précision ne s’associera peut-être pas idéalement à des enceintes déjà très analytiques si l’on recherche plutôt une signature chaleureuse ; à l’inverse, un ampli un peu mou dans le bas du spectre bénéficiera d’un DAC plus ferme.

De même, en home cinéma, si l’on vise le réalisme des films d’action, un ampli extérieur puissant apportera un surcroît d’impact. En revanche, si la pièce est petite et que l’on préfère la douceur des bandes sons en soirée, investir dans un bloc de 300 W par canal peut être inutile. Le but est de trouver le juste équilibre entre l’extension et les spécificités du matériel en place, tout en respectant les goûts de l’utilisateur.

Trouver des conseils et ressources

Dans un domaine aussi vaste, il est précieux de recueillir des retours d’expérience. On peut lire des tests, des mesures, ou consulter des forums spécialisés. Les conseils d’audiophiles aguerris peuvent orienter vos choix vers tel ou tel préampli phono, DAC ou boîtier de mise à l’échelle vidéo. Il est également pratique de faire des écoutes chez un revendeur, ou de tester différents modules à la maison si possible. Dans cette optique, vous pouvez vous tourner vers :

  • Les boutiques spécialisées en Hi-Fi, qui proposent souvent du matériel en démonstration.
  • Les communautés audiophiles et vidéophiles, susceptibles de partager des comptes-rendus précis d’extensions identiques à vos besoins.
  • Des articles de blog ou guides dédiés, comme le guide complet des DAC externes, afin d’évaluer la pertinence d’un modèle.

Budget et rapport qualité-prix

L’une des craintes majeures qui freinent l’achat d’une extension est le coût supplémentaire. Pour certains, il peut paraître plus simple d’acquérir un amplificateur ou un processeur plus récent et complet. Cependant, on peut obtenir un résultat souvent meilleur en mixant judicieusement un appareil principal de bon niveau avec une extension ciblée haut de gamme. Par exemple, un DAC externe à 400 € peut drastiquement améliorer le rendu par rapport à un ampli home cinéma intégrant une conversion de gamme moyenne. Dans d’autres cas, un préampli phono autour de 200 € suffit largement pour gagner en musicalité, sans exploser le budget.

Il faut rappeler que le rapport qualité-prix se juge sur la pertinence de l’investissement. Un boîtier de conversion vidéo à 50 € risque de décevoir ceux qui attendent une mise à l’échelle irréprochable, alors qu’un modèle soin d’environ 200-300 € sera plus stable et proposerait un traitement d’image plus fin. Identifier clairement ses priorités (optimiser la stéréo ? la partie phono ? la compatibilité Atmos ? etc.) permet d’allouer son budget à l’extension la plus cruciale. Les possibilités de l’occase (occasion) sont aussi à considérer : nombre de DAC, préamplis phono ou amplis externes peuvent se trouver à prix réduit, parfois en excellent état.

Erreurs fréquentes et bonnes pratiques pour tirer le meilleur parti de ses extensions

  1. Ne pas comparer : il arrive qu’on se précipite pour acheter un préampli phono ou un DAC sans écouter plusieurs alternatives. Mieux vaut tester différents modèles pour éviter un achat impulsif.
  2. Négliger la qualité des câbles : même si on ne doit pas se ruiner, certains câbles bas de gamme peuvent dégrader la transmission du signal ou introduire des bruits parasites.
  3. Oublier la ventilation : lorsqu’on ajoute un bloc de puissance ou un processeur vidéo, on doit respecter un espace suffisant. La chaleur peut détériorer les performances et la durée de vie du matériel.
  4. Pousser trop le volume : l’impression de gain vidéo ou audio peut conduire à mal régler les niveaux, occasionnant saturation ou distorsion. Toujours s’assurer d’un alignement correct.
  5. Suivre aveuglément les modes : chaque extension doit correspondre à un besoin réel et non à une simple tendance. Les nouveautés marketing ne servent pas toujours la qualité de reproduction.

Perspectives d’avenir : vers des systèmes entièrement modulaires

À l’heure où la Hi-Fi et le home cinéma misent sur la haute résolution et l’immersion (sons 3D, écrans gigantesques), le concept d’évolution continue gagne du terrain. De plus en plus de constructeurs proposent des produits évolutifs via des modules internes ou des firmware régulièrement mis à jour. On voit apparaître des cartes d’extension réseau, des mises à niveau HDMI sur certains modèles d’amplis, voire des systèmes modulaires où l’utilisateur sélectionne lui-même les sections souhaitées (conversion, amplification, décodage) pour composer son matériel.

Du côté de la vidéo, la compatibilité avec les nouvelles normes HDR et les standards 8K s’appuie déjà sur des passerelles externes. On pourrait imaginer à l’avenir des solutions encore plus intégrées, où le projecteur ou le téléviseur s’actualisent via des cartes externes, évitant l’obsolescence programmée. Aujourd’hui, il existe déjà le concept de boîtiers externes propriétaires pour certains téléviseurs haut de gamme, qui reçoivent tous les connecteurs et tous les processeurs, tandis que l’écran lui-même n’est qu’une dalle. Cette orientation modulaire est appelée à s’intensifier.

En audio, l’arrivée de codecs toujours plus perfectionnés et la montée en puissance du streaming haute résolution (jusqu’à 24 bits/192 kHz ou le DSD256) nécessitent des circuits de conversion adaptés. On peut donc imaginer des DAC modulables, où seule la carte de conversion est échangée en fonction de l’avancée des technologies, ou un amplificateur dont le firmware est extensible pour gérer de nouveaux algorithmes de correction acoustique. Toutes ces pistes laissent entrevoir un futur où les réglages, la personnalisation et les mises à jour logicielles feront partie intégrante du paysage.

Le mot de la fin

Pour un passionné d’audio et de vidéo, miser sur les extensions est non seulement un moyen d’optimiser un système existant, mais aussi de lui offrir une nouvelle jeunesse sans avoir à remplacer l’ensemble de l’installation. Les DAC externes, les préamplis phono, les convertisseurs et adaptateurs HDMI, les streamers audio, ou encore les amplificateurs de puissance dédiés : tous ces modules ouvrent des possibilités parfois insoupçonnées pour sublimer le son ou l’image.

Au-delà de l’aspect purement technique, ces extensions représentent aussi une certaine philosophie : celle de comprendre chaque maillon pour mieux le faire évoluer, de personnaliser son installation et de s’approprier les avancées technologiques de manière pragmatique. Cela implique souvent de la curiosité, un peu de recherche et une envie de tester différentes configurations. Pour moi, cette approche rend la passion Hi-Fi et home cinéma plus vivante que jamais. On se réjouit de trouver le meilleur module, de découvrir de nouveaux services de streaming ou de prolonger la magie d’une platine vinyle tout en surfant sur des formats audio haute résolution.

En évoluant pas à pas, vous conserverez le cœur de votre système, tout en l’enrichissant de fonctionnalités et de performances accrues. C’est cette quête d’excellence, adaptée à chaque budget et à chaque envie, qui fait tout l’intérêt des extensions audio/vidéo dans les installations modernes. Et si l’on en croit les tendances, la modularité n’a jamais été autant d’actualité : voilà qui peut rassurer ceux qui souhaitent profiter encore longtemps de leur équipement, tout en restant ouverts sur le futur. Bonne écoute et bon visionnage à tous !

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