Qu’est-ce qu’un microphone XLR ?
Les microphones XLR se branchent via un câble XLR, connectant le micro à une interface externe (interface audio, console de mixage ou préampli dédié). Le sigle XLR fait référence à un connecteur à trois broches, qui porte en général le signal analogique. Pour faire simple, dans un setup XLR, vous utilisez un micro, un câble, puis un matériel qui convertit le signal analogique en numérique et l’envoie ensuite à votre ordinateur via USB ou Thunderbolt, selon l’interface.
Cette configuration exige plus d’éléments qu’un micro USB, mais elle offre en contrepartie une plus grande modularité. Vous pouvez choisir votre preampli, votre interface audio, et même des processeurs de dynamique externes si vous souhaitez sculpter le son dès la prise. En studio professionnel, la quasi-totalité des microphones fonctionnement en XLR, qu’il s’agisse de micros à condensateur, de micros dynamiques, ou encore de micros à ruban. Les prix varient énormément : vous pouvez trouver un micro XLR abordable (entre 60 et 150 euros) tout comme des modèles de légende dépassant les milliers d’euros, utilisés dans le cinéma ou pour l’enregistrement de grands artistes.
Atouts du microphone XLR
L’attrait principal du microphone XLR est l’évolutivité. Avec ce type de matériel, vous n’êtes pas enfermé dans un système prédéfini. Vous pouvez brancher votre micro sur l’interface de votre choix : une interface audio à petit budget ou un modèle haut de gamme, selon vos besoins. Vous pouvez également opter pour un préampli spécifique, réputé pour sa transparence ou colorant légèrement le son, afin de lui donner une tonalité singulière. Pour les férus de technique, c’est un véritable terrain de jeu où chacun peut façonner son identité sonore.
Par ailleurs, le microphone XLR est plus répandu dans le milieu professionnel. Cela signifie que les fabricants proposent une très large gamme de références, adaptée à chaque usage : captation de voix, de guitare acoustique, de batterie, etc. Cette variété s’accompagne d’une meilleure rétention de la valeur dans le temps : un bon micro XLR, bien entretenu et bien stocké, peut vous suivre durant de nombreuses années sans perdre en performance ni en fiabilité.
Autre point notable : la connexion XLR, couplée à une alimentation fantôme 48V (pour les micros à condensateur), garantit en général une grande stabilité et une faible latence, dépendant surtout de la qualité de l’interface audio. Enfin, si vous possédez déjà plusieurs périphériques en XLR (comme des processeurs d’effets ou des préamplis), un microphone XLR s’intègrera naturellement dans votre flux de travail, offrant flexibilité et professionnalisme.
Limites du microphone XLR
Évidemment, la configuration XLR exige beaucoup plus d’éléments qu’un simple micro USB. Vous devrez choisir et régler votre interface audio, ce qui peut représenter un investissement supplémentaire. L’apprentissage de bases techniques devient nécessaire : ajuster le gain, gérer l’alimentation fantôme, paramétrer la latence. Tout cela peut sembler intimidant pour un débutant qui cherchait simplement à enregistrer sa voix ou sa guitare de manière ponctuelle.
De plus, les coûts d’équipement s’envolent vite si vous ambitionnez d’accéder à un niveau de qualité supérieure : préamplis haut de gamme, convertisseurs A/N performants, câbles de qualité pour éviter les interférences, etc. Sans oublier que la scriptibilité ou la portabilité est un peu plus complexe qu’avec un micro USB : il vous faudra déplacer non seulement le micro et son pied, mais aussi l’interface audio, l’ordinateur, et les câbles associés. C’est le prix à payer pour garder la liberté de configurer votre chaîne audio de bout en bout.