Comprendre l’isolation et la protection auditive
Avant de rentrer dans le cœur du sujet, rappelons que l’oreille humaine, de par sa sensibilité, mérite une attention particulière. Les spécialistes de l’audition insistent sur le fait qu’une exposition à des niveaux sonores élevés (au-delà de 85 dB) peut causer des lésions irréversibles, entraînant surdité ou acouphènes. Qu’il s’agisse d’écologie sonore ou de simple pratique musicale, utiliser des dispositifs qui prennent soin de nos tympans constitue une priorité.
Les bouchons d’oreille sont, historiquement, conçus pour réduire le volume sonore entrant dans le conduit auditif. Ils limitent la transmission acoustique, que ce soit via des mousses, des silicones ou des polymères filtrants. On retrouve, par exemple, des bouchons en mousse de polyuréthane pouvant atténuer jusqu’à 30 dB et plus, idéaux pour le sommeil ou le travail en environnement bruyant. De leur côté, les écouteurs intra peuvent offrir une atténuation passive très correcte, autour de 15 à 25 dB, si l’étanchéité est bonne. C’est pourquoi de nombreux musiciens professionnels sont équipés d’intras spécifiques qui leur permettent de s’entendre sur scène, tout en se préservant des volumes excessifs.
Il existe donc une frontière poreuse : certaines technologies d’intra-auriculaires proposent des filtres passifs ou actifs qui combinent performances audio et protection. Toutefois, l’objectif premier d’un intra demeure la reproduction sonore, quand celui d’un bouchon est la réduction du volume ambiant. Si vous pratiquez régulièrement la moto, le bricolage ou le tir, la logique vous mènera en priorité vers des bouchons aptes à amortir les bruits dangereux. Si vous souhaitez écouter de la musique tout en vous isolant dans le métro, alors un intra étanche et bien conçu sera plus pertinent.