Gestion du mixage audio
La console de mixage : point névralgique
Dans la quête d’un son parfait, la console de mixage joue un rôle majeur. Les modèles numériques offrent aujourd’hui des outils précieux comme l’égalisation paramétrique, la compression ou encore des effets intégrés. Cependant, même sur une console analogique, on peut obtenir un mixage de qualité à condition de maîtriser les réglages de base. Au-delà du nombre d’entrées, il faut surtout prêter attention à la qualité des préamplis micro, à la dynamique disponible et à la présence d’une égalisation suffisamment flexible. Dans une petite salle de spectacle, opter pour une console compacte mais polyvalente est judicieux : vous n’avez généralement pas besoin de dizaines de tranches, mais il est précieux de bénéficier d’un égaliseur sur chaque canal, ainsi que d’auxiliaires (send) pour alimenter des retours de scène ou des effets externes. De plus, la facilité de transport et d’installation est un paramètre non négligeable pour ceux qui doivent monter et démonter régulièrement leur matériel.
Le choix des microphones
Les microphones sont le point d’entrée du signal, et leur sélection doit être soignée pour préserver la clarté de la voix ou la définition des instruments. Pour les voix, les micros dynamiques cardioïdes sont souvent plébiscités sur scène pour leur robustesse et leur bonne résistance au larsen. Les micros à condensateur peuvent être utilisés pour des voix plus douces ou des instruments acoustiques précis, mais ils exigent un environnement contrôlé et un réglage minutieux du gain. Dans une petite salle, la distance entre les musiciens, la scène et le public étant réduite, la gestion des premiers retours (feedback) devient cruciale. Les micros hypercardioïdes ou supercardioïdes, plus directionnels, peuvent être un atout pour réduire la captation de sons parasites. Par ailleurs, le placement des micros mérite toute votre attention : à quelques centimètres de la source pour les instruments à cordes, par exemple, ou légèrement décalés pour les percussions afin d’éviter les saturations. De petits ajustements peuvent considérablement influer sur le rendu global, en réduisant l’écho et la réverbération indésirables.
Mon retour de scène
Il n’y a pas que le public qui compte : les musiciens et les orateurs ont besoin d’entendre clairement ce qu’ils jouent ou disent. Les retours de scène (ou monitoring) doivent donc être gérés avec intelligence. Dans une petite salle, il est tentant de se passer de retours pour limiter la prolifération d’enceintes, mais cela peut rapidement nuire à la performance. Les in-ear monitors (systèmes d’écoute intra-auriculaire) sont une excellente solution pour réduire les risques de Larsen et améliorer la compréhension du jeu entre musiciens. Bien sûr, ces dispositifs impliquent un investissement plus élevé qu’un simple retour de scène. Toutefois, le confort d’écoute qu’ils procurent est souvent décisif pour des prestations de qualité. Si vous optez pour des retours au sol ou des wedges, veillez à bien calibrer leur volume pour ne pas polluer le mixage global et, là encore, évitez de trop les rapprocher des micros.